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Les rubans roses

#1
Allongée dans son couffin,
Elle souriait aux visages qui se penchaient sur elle.
Ses areu areu me comblaient de bonheur.
Je la regardais... Et je l'aimais.
Déjà, tout petite, je voyais à son air,
Qu'elle saurait mettre plus tard tous les hommes à ses pieds.

Toi ma fille, toi que je n'ai jamais eue et que je cherche partout,
Tu partiras bientôt conquérir le monde et le coeur des hommes.
Ainsi agissant, tu laisseras celui de ton père par terre.
Il trouvera en tes amants des concurrents.
Il lui faudra du temps pour se détacher un peu de toi,
Il lui faudra lutter contre lui-même pour te laisser partir.

Ne lui en veux pas.

Tu lui mèneras la vie impossible,
Tu lui remueras le couteau dans le coeur.
Mais quand tu auras finalement trouvé ton compagnon,
Celui qui lui ressemble,
Il sera encore là près de toi.
Car il t'aime.

Et qu'il savait que tel était son destin de père :
Un jour te voir partir dans les bras d'un autre.

Vilaines blessures

Chercher des histoires...
Qui n'en sont pas.

Se nourrir d'un geste,
D'une brève absence,
D'un infinitésimal retard,
Pour autour de lui construire,
Une histoire, un récit,
Tout un scenario.

Se dresser contre moi,
Et, dans cette nuit pleine d'effroi,
Laisser son esprit torturé
Prendre la main sur soi :
Crier, hurler, me bannir !
Pourquoi ?

Enfermer, claquemurer, Ligoter.

Avec des mots plein de fiel,
Qui blessent, meurtrissent, et avilissent
Interdir à l'autre toute vie,
Tout semblant, toute vélléité d'expression.

Minuit passe.
Après les mots, viennent les maux.

Ils sont toujours là, douloureux.
Les mots n'ont pas repris.

Au fond de mon lit, blotti, blessé,
C'est dépité, hagard, et terriblement déçu,
Que je tente de m'endormir.


Parler, parler, parler.
Je m'y applique toujours et m'y suis appliqué
Tout le long de cette soirée.
Oh- j'ai peut-être été maladroit, qui ne l'est pas ?

Mais quand l'autre se refuse,
Ne veut écouter,
Et autour de lui construit un mur
Alors que faire ?

Rien.

Juste continuer de regarder le mur, hagard.

Se taire et attendre.
Attendre quoi ?
Qu'il ne se fendille.
Pour enfin passer...

Ou bien le contourner.